Le secteur bioalimentaire de l’Estrie est un pilier du développement régional, soutenu par une agriculture de proximité dynamique, des transformateurs et producteurs motivés, ainsi que des organismes communautaires engagés. Toutefois, ce tissu entrepreneurial fait face à des défis structurels importants, notamment un déficit d’arrimage entre l’offre et la demande en matière d’espaces spécialisés, freiné par un manque de visibilité, un cloisonnement des ressources et l’absence de modèles éprouvés de mutualisation.

Des enjeux structurants pour le territoire
L’étude révèle une double tension : d’un côté, des besoins croissants en infrastructures professionnelles — notamment en lien avec la transformation alimentaire et l’entreposage frigorifique; de l’autre, une offre existante, mais fragmentée, méconnue ou inadaptée aux réalités des petites entreprises du territoire.

Quelques constats clés :

• 78 % des répondants envisagent d’investir dans leurs propres infrastructures, malgré les coûts élevés;

• 80 % ignorent l’existence d’installations partagées dans leur territoire;

• Plus de 60 % anticipent une augmentation de leurs besoins d’ici cinq ans.

Objectifs de l’étude :

• Identifier les besoins réels en infrastructures de transformation et d’entreposage des entreprises bioalimentaires estriennes;

• Recenser les ressources existantes (publiques, privées, communautaires) et en évaluer le potentiel de mutualisation;

• Analyser les freins et les leviers à la mise en commun des installations;

• Formuler des recommandations concrètes, réalistes et adaptées au territoire.

Cette analyse repose sur une méthodologie mixte et représentative : 166 répondants provenant de toutes les MRC de l’Estrie ont répondu à un questionnaire de 53 questions, enrichi par 8 entrevues d’experts et 12 suivis ciblés.